En l’absence de Marc RIVIERE pour cause d’un empêchement majeur, sa communication a été lue à l’assemblée par le secrétaire de l'association , Eric TOUNEJI CATOUARIA.
1 - Dans un premier temps faire valider leurs propriétés médicinales : prouver par une étude scientifique ; étude chimique, essais pharmacologiques et toxicologiques et essais cliniques sur les malades
2 - Respecter les écosystèmes : pas question de faire valider une plante protégée, menacée ou rare pas de filières organisée sans avoir assuré la pérennité des espèces concernées
Avant toute chose, planter des surfaces conséquentes pour assurer l’approvisionnement du marché. Or certaines plantes n’ont pas encore été domestiquées leur cycle de croissance est long il faut donc du temps
Les prix pratiqués sur le marché sont très élevés. On ne peut infliger à une population qui a un faible pouvoir d’achat un tel prix qui frise les records mondiaux t en plus cueillies dans les forêts domaniales
3 - Considérations générales pour les plantes médicinales :
les tisanes consommées par infusion ou décoctions sont faiblement dosées en principes actifs .elles ne peuvent soigner des maladies comme les cancers, le sida… elles peuvent aider à soigner des maladies comme le diabète, la goutte, une grippe, soigner un petit malaise elle peuvent soulager en attendant le médecin. Je suis pour cette auto médication. Mais ces médications raisonnées doivent être contrôlées par un professionnel de santé d’accord avec une médecine traditionnelle familiale utilisant des plantes dont on maîtrise parfaitement l’usage. Mais dès qu’on achète une plante, il faut qu’on puisse disposer d’une marchandise de qualité, authentique , efficace, et d’une innocuité totale prouvée par un professionnel qualifié et compétent qui engage sa responsabilité car il s’agit avant toute chose de la santé de toute une population
contribution de la salle: exemples de confusion faites par des vendeurs de tisanes sur les marchés forains. Orchidée ressemblant vaguement au faham, confusions entre les vertus médicinales de deux plantes aux prescriptions inversées
- Tisaneurs. Est-ce une profession à la Réunion? - la menace qui pèse sur les plantes médicinales de nos forêts - le risque que représente l’autorisation de cueillettes accordée à certains tisaneurs dans le Parc National. Une communication de Raymond LUCAS
A) —Tisaneur est-ce une profession à la Réunion? Dans la forme et aux yeux du public on a envie de dire oui. Mais en général dans un Etat de droit, toute profession est réglementée: Il y a des critères officiellement établis qui permettent de reconnaître et de valider les connaissances en la matière. Ces critères n’étant pas établis par aucun registre des métiers, ni dans aucun référentiel de formation professionnelle, on est amené à dire : non ce n’est pas une profession.
Donc :- oui tel que c’est pratiqué et perçu dans le public. -non si l’on se réfère aux critères de la légalité
Mais la perception du public peut être aujourd’hui perturbée par la médiatisation d’images de tisaneurs ne correspondant plus à celle de la personne que les Réunionnais connaissaient autrefois comme « le Monsieur ou le Madame ki donn la tisane simpl, ki donn zerbaz». Le tisaneur de mon enfance (pas connu comme tisaneur,) c ‘était une personne qui possédait un savoir-faire
empirique hérité de ses aïeux. En dehors de ses heures de travail, il soignait sa famille, ses amis, ses voisins en utilisant les plantes de son environnement. Cette pratique traditionnelle n ‘était pas perçue comme gagne-pain. Cela fait partie de notre culture.
Aujourd’hui, à qui attribuer le titre de tisaneur? A celui qui soigne par les plantes? Au vendeur d’écorces ou de branches pour tisane? Au vendeur de sachets contenant des mélanges de plantes? Tout cela est très flou. Je vous laisse tirer la conclusion.
B) - L‘utilisation non contrôlée de nos plantes médicinales conduit inéluctablement à la perte de notre « savoir-faire empirique » dans l’usage traditionnel de la médecine locale.Bon nombre de nos plantes ont la réputation d’être médicinales. Et l’engouement à vouloir se soigner par les plantes ne cesse de s’amplifier. Alors on voit les affairistes de tous bords se frotter les mains. Les arnaqueurs s’installent, entrent dans ce créneau porteur et vendent des plantes cueillies dans nos forêts. C’est là le danger.
J’aimerais vous citer trois plantes qui me paraissent à l’heure actuelle les plus menacées car elles sont victimes de leur réputation médicinale : le zanbavil, le bois de fleurs jaunes et le goyave maron.
Plusieurs membres de l’APN dans l’assistance ont planté du zanbavil chez eux. Il y avait même des petits plants proposés au fond de la salle. La plante peut être plantée à partir de graines qu’elle produit en abondance à la saison de fructification. Mais aussi par bouturage. Cette dernière technique est plus fiable et donne des plantules moins fluettes et à croissance assez rapide.
C) —L ‘autorisation de cueillette dans le Parc National pour des tisaneurs.
Des autorisations de cueillette auraient déjà été délivrées par le Parc National pour un tisaneur.
Pour nous, deux points importants doivent être pris en compte:
1) les critères qui permettent de valider les compétencesdu tisaneur
2) les critères scientifiques qui garantissentque la plante, autorisée a être cueillie, possède les vertus qu’on lui attribue et qu’elle est sans effet pervers pour l’usager.
Dans le domaine de la santé publique, le principe de précaution doit être respecté.
L’APN ne peut être favorable à des autorisations de cueillette dans le domaine forestier sans que les points ci-dessus ne soient clairement solutionnés.
Donner une autorisation pour cueillir gratuitement dans le domaine public des branches de bois de fleurs jaunes pour être vendues comme plantes médicinales sur la place publique est un acte que nous ne pouvons pas approuver. Il y a là: privilège donné à quelqu’un et le risque d’inciter les autres au braconnage
L’APN préférerait voir autoriser le prélèvement des jeunes plants qui germent dans les sentiers forestiers et qui sont destinés à la destruction par la débrousailleuse lors des passages des équipes d’emplois verts chargées de l’entretien. Il est indispensable que cette autorisation de prélèvement de semence s’accompagne de la signature d’un protocole engageant le bénéficiaire à accepter le contrôle et le suivi de la plantation.
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