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Brefs commentaires de l'actualité (suite)
Billets contenus dans la page
Juillet 2010: ziska batayèr kok talèr i tonm maronèr. Avril 2010: Zistwar pantoufilyé. - Mars 2010: Qui menace le plus le patrimoine ? Février 2010: La Créole et l'arbre à pluie. - Janvier 2010 - Archéologie: la réponse décevante du Ministre de la Culture.
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juillet 2010
Ziska batayèr kok talér i tonm maronèr !
L’information a été relayée le 13 juin 2010 par plusieurs médias réunionnais : Mmes Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), députées, ont, le mercredi 10 juin, présenté à l’Assemblée Nationale une proposition de loi visant à interdire les corridas et les combats de coqs. La promptitude à médiatiser la démarche alors que site de l’assemblée nationale signalait que cette proposition qui avait fait l'objet d'un dépôt officiel sous le numéro 2267 n'était pas encore édité est la preuve d’un lobbying évident. En l’absence d’informations précises, la parade technique et politique à l’entreprise de discrédit sur les combats de coqs pourrait s’avérer impossible. Partons donc de la réalité que l’une des deux initiatrices de cette proposition de loi est Mme Muriel Marland-Militello. Elle a déjà été à l’initiative d’une proposition de loi, enregistrée en 2007 à l’Assemblée « visant à interdire tous les sévices graves envers les  animaux domestiques ou apprivoisés, ou tenus en captivité, susceptibles d’être exercés lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».
Dommage que l’intéressée n’ait pas laissé dans les archives de l’Assemblée nationale trace d’une telle opiniâtreté, étayée de principes humanistes pour pourfendre nommément le cartel des élevages industriels, moins spectaculaire - donc moins médiatique - mais autrement plus barbare, pour les 37 millions de poules élevées en batterie, que la passion des tenants de la tradition des combats de coqs.
A propos, Madame la Députée, présentée comme admirant le Général de Gaulle sait-elle que c’est ce dernier qui pesa de tout son prestige contre l’interdiction des combats de coqs ? C’était le 8 juillet 1964. Avec cet argument : « Puisqu’on mange les coqs, il faut bien qu’ils meurent ! »
R.T.
Koz pou di kwé ! / Quand le silence est d'or!
Extraits de la conférence de presse donnée par la députée UMP, Muriel Marland-Militello dans l’article « Les combats de coqs pointés du doigt depuis Paris » Publié le 13/06/2010 par le site http://www.linfo.re :
«  C’est un combat humaniste. Nous voulons montrer toutes les deux qu’il y a des moments où on sait dépasser les clivages politiques pour défendre une noble cause(...) Le texte a déjà été cosigné par 12 députés, dont les socialistes Julien Dray et Gérard Bapt (PS) ainsi que les UMP Lionnel Luca et Jean-Marc Roubaud »
Avril 2010
Zistwar pantoufilyé

Pantoufilyé, c’est le nom donné en créole au requin juvénile. Il a, de tout temps, été connu des Réunionnais de condition modeste qui habitaient au bord de la mer et en tiraient quelques ressources. Il fait partie de ces poissons qui, capturés à la gaulette ou au tramay comme les sardines, le pwason day, le bours, gro-tèt et autres sap-sap au cours d’une pêche bordmèr apportaient un plus à la marmite du jour. Les espèces les plus prisées (doming, makabi, karang…) d’une pêche un peu chanceuse pouvaient être monnayées auprès de riverains plus aisés ou de passants au bord des routes.
Avec la mise en route du parc marin, cette activité traditionnelle a disparu de la région ouest, impitoyablement pourchassée au nom de la protection de la biodiversité du lagon.
Et voici qu’un quotidien du jeudi 8 avril se fait l’écho d’une remise en cause de cette activité à l’occasion de la capture et de la vente de huit pantoufilyé. Elle monte même en épingle les sanctions encourues par le vendeur et quelque acheteur devenu pourl'occasion receleur.
Mais receleur de quoi ? La pêche du requin, et par conséquent du pantoufilyé est-elle interdite ? Il ne s'agit même pas d’une espèce vivant dans le lagon mais d'une espèce pélagique dont des spécimens isolés se retrouvent occasionnellement à proximité des côtes réunionnaises. Et au sommet mondial de Doha sur les espèces menacées, qui s'est terminée le 25 mars dernier, le requin marteau qui avait été inscrit au départ à l'annexe 2 signifiant que son commerce n'est pas purement et simplement interdit, mais régulé, a finalement été désinscrit sous la pression du Japon.
Le pêcheur n'enfreint donc en principe aucune loi. D’autant plus qu’il est -sur papier- Français et que d’autres pêcheurs, Français eux aussi, ont obtenu que l'interdiction de la pêche du thon rouge, menacé en Méditerranée, soit différée. La discrimination est-elle due au fait que ces derniers ont eu l’appui de députés, que leur revendication a été médiatisée, et puis qu’il y avait les crédits contractés pour les bateaux et divers équipements et du coup, l’intérêt des banques en jeu. Alors que lui n’était qu’un pêcheur occasionnel de pantoufilyé, en marge de la société de consommation et de la marchandisation organisée, qu’il risquait, de surcroît, de ne pas respecter les règles d’hygiène. Etait-ce la raison pour laquelle il était l'impie, le galeux qu'il fallait châtier ?
Car les motifs d’infractions ont été trouvés : travail dissimulé, vente illégale, non-respect des règles d'hygiène et, pour qui achèterait le produit de la pêche, complicité de recel.
Voilà donc une nouvelle étape franchie dans l'escalade de la répression et de l'atteinte aux pratiques traditionnelles réunionnaises. Voilà un précédent qui laisse craindre que demain la vente de bichiques à la criée ne soit plus tolérée au motif que la présentation des alevins sur des étals sommaires ne respecte pas les normes européennes de sécurité sanitaire.
À quand l'interdiction de la vente des nids de guêpes au bord des routes pour les mêmes motifs ?
Et si la rumeur de l'interdiction de la vente du poulet grillé au bord des routes étalée dans la presse du 1er avril n'était pas un poisson d'avril mais une vraie occasion de lancer un ballon pour tester la réaction de l’opinion face à une interdiction réelle de toutes les formes de vente traditionnelle au bord des routes ? Si cela était, on pourrait dire que cette entreprise d’éradication des traditions réunionnaises qui a pris une nouvelle dimension avec la tentative de remise en cause des sacrifices rituels d'animaux arriverait à ses fins après plusieurs étapes mûrement réfléchies et programmées.(voir ti kozman si laktyalité d'août, septembre et octobre 2007).
Mais pour revenir au début de cette histoire, qui a été au départ de l’interpellation du pêcheur? Des policiers municipaux ! Amer rapprochement : au XVIIIème siècle, les supplétifs des chasseurs de marrons étaient des esclaves.
R.T.

Koz pou di kwé ! / Quand le silence est d'or!
Extraits du Quotidien de la Réunion du jeudi 08/04/2010, page 13:
« Les gendarmes de la brigade nautique côtière(...) comptent vérifier, avec la direction des services vétérinaires, la bonne qualité de ce produit vendu illégalement. En effet, la vente en bord de route n'est pas autorisée, sauf si le vendeur est inscrit au registre du commerce(...)Dans ce cas précis, l'enquête sera ensuite transmise au parquet (...) Toute personne qui achète le produit d'une pêche illégale [risque] une peine d'amende qui peut aller de 460 à 22 000 euros »
Mars 2010
Qui menace le plus le patrimoine ?
Jamais, autant qu'à la veille de ces élections régionales, la classe politique réunionnaise n'a autant prononcé les termes « développement durable, écologie, respect du patrimoine ». Est-ce à dire que s’est opéré le miracle de la condamnation d’une pratique consumériste débridée dont le 4x4 est l’image mythique? En dehors de rares initiatives et propositions reprises à l'envi par tous parce que s'intégrant dans l'air du temps, les programmes, les arguments développés sur les médias ont été loin d’aborder le fond du problème. Il eût fallu pour que la conversion ne fût pas de façade, aborder le type de société et le mode de fonctionnement que la Réunion envisage pour les décennies qui viennent. Car, si miser sur des sources d'énergie non fossiles et non polluantes pour parvenir à l’autonomie énergétique constitue déjà une perspective d'amélioration par rapport à l'existant, cela n'est pas suffisant. Le plus grand danger pour l’aménagement du territoire, le patrimoine culturel, les espaces naturels, et les espèces endémiques pourrait venir, si l'on n'y prend garde, d'une activité sur laquelle la Réunion met beaucoup d'espoir : le tourisme.
On a en effet vu, entre autres exemples, le cas de
MachuPicchu admis au patrimoine mondial de l'humanité et les conséquences désastreuses de la surfréquentation et de la marchandisation du tourisme sur ce trésor. Bien sûr, on avancera que la Réunion a, en principe les outils susceptibles de la protéger de ce risque. N'y a-t-il pas le parc national, le parc marin et bien sûr le plan de gestion intégré au dossier de candidature de la Réunion au Patrimoine Mondial de l’Humanité ? Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que ces outils, draconiens vis-à-vis des pratiques traditionnelles, s’accommodent de pratiques discutables qui se mettent en place dans le cadre de la politique touristique.
R.T.
Koz pou di kwé ! / Quand le silence est d'or!
Extrait du programme de la liste de l'Union, la Réunion en confiance
« Le TransEcoExpress:
2000 bus en voie réservée sur l'ensemble des 24 communes pour couvrir toutes les villes, les quartiers, les écarts (...)
la prime "Auto verte":
une prime de 1000 euros proposée à chaque Réunioinnais qui acquiert un véhicule hybride ou électrique »
Février 2010
La Créole et l’arbre à pluie.
Ainsi que cela s’est souvent produit par le passé, pour le raisin marron, le zépinar, le cryptoméria etc… l’aventure réunionnaise du saman ou arbre de pluie est probablement née d’une poussée de spleen, d’un désir d’exotisme ou de la rage d’efficacité d’un décideur de passage dans l’île.
Selon le quotidien du 20 février, l’adhésion consensuelle aux vertus de cet arbre proposé par quelque spécialiste de la végétalisation des espaces publics avait gagné la Région, la DRR et l’ancienne équipe municipale de Saint Paul.
Et patatras ! La nouvelle députée-maire n’a pas voulu jouer le jeu. Elle voulait, fidèle à ses repères, remplacer les vénérables tamariniers abattus le long de la Chaussée royale par d’autres tamariniers… Même si les plants de saman étaient déjà payés par la Région et prêts à être mis en terre. Même si - argument majeur des spécialistes - la croissance du saman serait plus rapide que celle du tamarinier.
Ce dernier argument est récurrent. Il a été en d’autres temps utilisé, notamment, par le responsable de la politique d’introduction du cryptomeria. Or j’ai vécu suffisamment longtemps pour témoigner avoir constaté qu’il existait des espèces d’arbres endémiques dont la qualité de bois pour la charpente ou l’ébénisterie était nettement supérieure à celle du cryptoméria et dont la croissance permettait l’exploitation au bout de cinquante ans, comme pour le cryptoméria.
Madame la député-maire a donc eu raison de ne pas céder à la tendance générale d’autant plus, qu’à l’instar de ce qu’avait fait l’introducteur du cryptoméria, les partisans de la plantation du saman dans les espaces publics ont eu soin de faire l’impasse sur les inconvénients, voire les dangers que sa dissémination ferait peser sur l’environnement. Lansiv kréol se chargera très prochainement de consacrer un dossier à la question.
R.T..
Koz pou di kwé ! / Quand le silence est d'or!
Le Quotidien de la Réunion du 20/02/2010: "Bello boute les arbres à pluie "extraits
« cet arbre... présente l'avantage de ne pas perdre ses feuilles(...) peu exigeant il s'accomode même d'une salinité des nappes.»
Guide des arbres de la Polynésie française; J.F Butaud... extraits: « ...plus ou moins défeuillé lors d'épisodes secs marqués... il est peu commun sur les atolls où il semble ne pas supporter les conditions de sol et de climat.»
Janvier 2010
Archéologie : la réponse décevante du Ministre de la Culture
Le JO Sénat du 12/11/2009 - page 2606 publiait la question n° 0716S posée par Mme Gélita Hoarau au Ministre de la Culture et de la Communication. En voici l’énoncé :
« Mme Gélita Hoarau attire l'attention de M. le Ministre de la culture et de la communication sur la situation de l'archéologie à La Réunion.
Alors que la France dispose d'une archéologie moderne et structurée, couvrant l'ensemble de son territoire, La Réunion, depuis les années 1970, n'a pu bénéficier des dispositions appliquées aux autres régions métropolitaines et ultramarines, dans ce domaine. De ce fait, elle ne profite pas d'un service régional d'archéologie, attaché à la direction régionale des affaires culturelles. Outre le fait qu'elle porte préjudice à la connaissance historique de La Réunion, cette anomalie va à l'encontre des articles 1, 2, 3, 4 et 5 de la convention de Malte pour la protection du patrimoine archéolog
ique, ratifiée par la France en mai1992. Aussi, elle lui demande l'application des textes législatifs et réglementaires créant un service régional d'archéologie à La Réunion. »
Chacun pourra prendre plusloin connaissance de l’intégralité de la réponse du Ministre publiée dans le JO Sénat du 27/01/2010. Mon propos est d’analyser cette réponse.
Le fait est que, devant le Sénat, le Ministre ne pouvait pas traiter par-dessus la jambe la mise en exergue de quarante ans d’inexistence officielle de la Réunion dans la réflexion du législateur sur la question de l’archéologie. Mais sa réponse ne fut pas à la hauteur des attentes mises en avant par la question. Je passe sur le fait qu’à la question technique et précise de la sénatrice il répond par un exercice de communication consistant à jouer la carte de la compassion pour les Réunionnais théoriquement les plus concernés par la carence dans ce domaine. Sur le fond du sujet, je relève quatre points dignes d’intérêt...  (
lire la suite dans la page complète sur la question.)
Koz pou di kwé ! / Quand le silence est d'or!
15/03/2007: promesse de la direction de l'architecture et du patrimoine au président du GRAHTER :
« «J’envisage également la possibilité de renforcer le secteur du patrimoine par un poste d’archéologue.»
26/01/2010: promesse du Ministre de la culture:
« d’étudier (...) la perspective d'ouvrir dans les meilleurs délais un poste de conservateur régional de l'archéologie
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